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Le Confessionnal Virtuel...
Ca revient...
... ces images, dès qu'il me touche, dès que je sens son désir. Je ne supporte plus. Ca me revient en pleine tête. Je ne supporte plus qu'il me touche, je frémis de douleur, je garde tout à l'intérieur, je vois un morceau de chair, un trou béant, un cri étouffé. Je ferme les yeux, j'attends que ça passe. Et pourtant, je l'aime, et dieu sait si j'aime le sexe, faire l'amour. Mais ça revient, au bout de quelques mois. Et je ne dis pas non, parce que cette fois là, je n'avais pas dit non, parce que je n'étais pas en état de murmurer un seul mot, un seul souffle audible et compréhensible. Et je revis la même chose, à chaque fois que je fais l'amour avec lui. Je voudrais dire non, attends, ça ne va pas, je ne veux pas, mais je ne peux pas. Alors je me laisse faire et j'attends que ça passe. Et je sers les dents et je me déteste de me faire subir ça. Et je ne trouve pas mon plaisir. Mais dès que c'est fini et qu'il me prend dans ses bras, je vais mieux et je retrouve mon souffle et ma raison. Et je ne suis plus ce bout de viande. Et je ne revis plus ce moment. Je ne m'en sortirai jamais. Ca se répètera à chaque fois, tout le temps. Tout le temps, ce sera comme ça.
Ecrit par , le Lundi 7 Avril 2003, 20:27 dans la rubrique "Start!".
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Gamin
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Tu as déjà songé à en parler à un médecin, voire un psy ??
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Absurdus
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Si tu ne fais rien, si tu continues comme ça, effectivement il y a un gros risque que ça reste toujours comme ça... Alors réagis...
Le médecin, ou plutôt le psychologue, c'est une solution, à condition de tomber sur quelqu'un de compétent à ce sujet. Mais seulement en second recours. Je ne crois pas que ce soit la première démarche à entreprendre, ni que ça soit suffisant. Surtout si tu connais l'origine du problème, ce qui semble être le cas d'après ce que tu écris.
Tu vis une relation avec quelqu'un. Faire l'amour, c'est partager quelque chose de très intime. Je sais que j'enfonce des portes ouvertes, mais j'insiste sur "partager". Si tu attends que ça se passe en serrant les dents et en souffrant en silence pendant que lui prend son plaisir, il n'y a plus de partage. Je ne comprends pas très bien comment il ne se rend pas compte que quelque chose cloche, mais bon, là n'est pas la question. Si le même scénario se répète, tu dois réagir, pas continuer comme ça, c'est un cercle vicieux, d'autant plus s'il ne se rend compte de rien. Ca gâche quand même une partie importante de la relation. Et d'une certaine façon tu lui caches quelque chose.
Donc, avant de courir chez un psy (ce dont tu n'as sûrement aucune envie), dialogue... Il faut que tu lui parles, à lui. Peut-être pas dans un de ces moments, parce qu'un mec n'est pas très réceptif au dialogue quand il a autre chose en tête, et parce que c'est pas le meilleur moment quand ces images dont tu parles te reviennent à la figure. Choisis plutôt un moment où vous êtes tranquilles tous les deux, aborde le sujet, et dis-lui ce qui se passe. Franchement. Ce que tu as écrit ici, et quelle en est la cause, pourquoi, comment, ce que tu ressens, tout. Tu l'aimes, non? Et il t'aime, non? Il doit donc être prêt à entendre ça et surtout à le comprendre. Et tu dois être prête à le lui dire... A mon avis il faut qu'il soit au courant. Je crois que ça ne peut qu'avoir un effet positif. D'une part ça le rendra probablement plus attentif à tes réactions dans ces moments-là. D'autre part peut-être que ça déclenchera un truc chez toi, que ça te libérera de ce sentiment que tu ne peux pas dire non, que tu ne peux pas montrer quand ça ne va pas, quand ces souvenirs remontent à la surface. Le fait qu'il sache qu'il y a un problème et quelle est son origine peut renforcer la confiance et permettre que ce problème disparaisse peu à peu. Permettre de faire sortir tout ça. Pour ça, tu dois pouvoir l'exprimer, même si tu dois te faire violence pour que ça sorte, pas le garder à l'intérieur de toi, tu dois pouvoir le partager en toute confiance, et si ce n'est pas avec l'homme que tu aimes, alors qui?
Tu peux.
Just my 2-cents worth and unprofessional opinion, so take it with a grain of salt.
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à 00:19